Mouvement Internationaliste Maoïste

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Élan d'opinion publique mondiale contre la guerre de l'Iraq :

L'anti-amérikkkanisme mondiale est juste et nécessaire pour la paix mondiale dans l'avenir

Souvent on demande de nous chez le Mouvement Internationaliste Maoïste : « Comment pouvez-vous faire des progrès politiques en offensant ceux que vous devriez organiser ? » Nous entendons cette question le plus souvent quand nous parlons de l'« Amérikkkain », que nous accusons d'idées de la suprématie nationale.

Dans 90 % des pays du monde et des situations historiques, notre critique a raison, mais pas dans le cas de l'impérialisme état$unien et l'impérialisme d'aujourd'hui en général. Dans la plupart des pays il est inutile d'offenser la majorité de la population ou leur dire en face qu'ils sont l'équivalent moderne des nazis ou d'autres adhérents de la suprématie nationale ou raciale.

George W. Bush cite sans cesse le mot « conciliation » lorsqu'il parle de ceux qui s'opposent à la guerre contre l'Iraq. Le terme « conciliation » faisait référence à la position d'Angleterre envers le leader nazi Hitler aux années 1930. Il a été créé quand Neville Chamberlain conclut un marché qui laissait l'Allemagne s'emparer de la Tchécoslovaquie et refusa une offre soviétique d'attaquer plutôt l'Allemagne ensemble. Le fait que cette tactique de Bush est même imaginable politiquement et ne pas une source d'embarras indique bien la piètre qualité de la formation aux lycées et la nature tordue de la « pensée » amérikkkaine. Saddam Hussein n'occupe pas d'autres pays à présent. Il est parti du Koweït. C'est George W. Bush qui joue le rôle d'Hitler aujourd'hui en agissant pour occuper l'Iraq (la Tchécoslovaquie). Ceux qui tolèrent Bush, ils sont les « conciliateurs ». Les pays qui s'opposent à Bush mais qui ne risquent pas leurs forces armées pour l'arrêter, ils jouent le rôle de conciliateurs en 2003.

Nos critiques auraient raison de ne pas offenser les Amérikkkains s'il nous fallait présenter un candidat aux élections. Bien des gens nous conseillent d'adhérer à l'aile gauche du parti démocrate et puis de chercher des gens pour soutenir cette « aile gauche ». Évidemment, on ne peut pas gagner une élection en offensant les « Amérikkkains », du moins à court terme.

La pensée électorale est au fond de la plupart des questions sur l'organisation aux État$-Uni$ que reçoit le MIM. Les médias concentrent toute attention politique sur le Congrès et les candidats présidentiels. Une grande partie des médias ne peut traiter que la poignée de questions jugées importantes aujourd'hui dans la politique électorale. Voilà une raison pour laquelle le MIM insiste sur développer des médias indépendants et d'autres institutions comme la chose la plus importante que nous pouvons faire à présent.

Donc la première question scientifique est : une lutte électorale réussie dedans le parti démocratique et autres partis dans le monde peut-elle aboutir à la paix mondiale ? Le MIM dit : « Non, il n'est pas possible concrètement d'obtenir la paix par le parti démocratique et les élections actuelles. » Les gens du mouvement anti-guerre devraient se demander à maintes reprises : leur but est-il d'élire quelqu'un ou d'obtenir la paix ? Ces questions ne sont pas identiques. Nous devons développer nos idées du pouvoir et de la lutte pour le pouvoir. Demandez-le du people espagnol : seulement 13 % d'eux soutiennent la guerre contre l'Iraq, mais le gouvernement a appuyé Bush quand même. Cela s'agit de la lutte pour le pouvoir des autres 87 %. La question n'est pas seulement du nombre d'adhérents.

Plus de 90 % des Allemands soutenaient Hitler jusqu'au bout. Dans une telle circonstance, organiser pour une élection ou pour trouver des « nazis plus modérés » n'est pas la question. Les Allemands avaient besoin d'une transformation fort difficile, appuyer un parti non-nazi. Là c'est le type de situation qui existe aux État$-Uni$, pas pour un seul parti mais pour un système d'impérialisme.

Il ne servirait pas de s'abstenir de traiter les Allemands de « nazis » afin de ne pas leur offenser, et également il ne sert pas de laisser les Amérikkkains et telles populations des pays impérialistes européens éviter la réalité de leur nationalisme belliciste bien laid.

Dire en face à la majorité d'un pays qu'ils sont des ennemis politiquement laids de la population mondiale devient spécialement nécessaire dans certains contextes historiques. Les tactiques insinuantes ne peuvent aider que lorsqu'elles atteignent un but qui vaut le coût des tactiques. Dans le cas des État$-Uni$, l'Angleterre et I$raël, la vérité est la clef. Les populations de ces endroits ne peuvent pas réformer leurs pensées si personne ne leur dit combien elles sont éloignées de ce qui est nécessaire pour la paix mondiale et la coopération économique. Les prétendus « scientifiques » qui veulent ménager les sentiments des Amérikkkains, des Britanniques et des I$raélien$ ne rendent service ni au monde ni aux chauvinistes des pays impérialistes eux-mêmes. Ils ne font que ralentir ce qu'il faut faire.

La plupart des gens au monde peuvent lever leur conscience prolétarienne et avouer : « J'étais une dupe disposée aux impérialistes et aux réactionnaires locaux, puis par la lutte politique et l'étude j'ai vaincu la naïveté et autres formes de fausse conscience. »

Aux pays impérialistes occidentaux, Monsieur Tout le Monde devrait faire face à l'avenir socialiste plus comme ci : « J'étais un ennemi du peuple. J'essaie encore de surmonter mes tendances au chauvinisme national et à la violence envers le peuple du tiers-monde. Je votais activement pour des impérialistes et j'évitais des opportunités innombrables de l'éducation politique par souci de la paix mondiale car je croyais que mon pays pourrait échapper aux conséquences de l'impérialisme. Je parlais de renvoyer du pays les immigrants et je croyais qu'on volait les emplois de mon pays ; même quand les communistes disaient que leur but était d'employer le monde entier, je les méprisais et m'impliquais d'une lutte mesquine pour priver des autres d'emplois. J'agissait sur peurs économiques au lieu de prendre la confiance en affaires économiques que le parti me disait nécessaire comme question de vérité ainsi que de paix internationale. Je savais vaguement que mon gouvernement tuait des gens partout au monde tous les jours, mais je préférais heureusement de regarder "Married with Children" au lieu de lever ma propre conscience politique et de déterminer comment m'opposer à mon gouvernement. En un mot, j'exprimais ma satisfaction d'un système allant tout droit à la catastrophe écologique. Bien que j'accordais peu d'attention à la politique, j'ai demandé la guerre contre l'Afghanistan tout d'un coup après le onze septembre. Encore une fois j'ai exprimé bien vite la peur et l'agression sans savoir trop. Les vies des gens au tiers-monde m'importaient si peu que je n'ai pas pris la peine d'examiner les affirmations des hauts fonctionnaires que j'avais élus. Je ne veux pas dire que je n'étais qu'ignorant. J'avais l'opportunité de savoir plus, mais je préférais la solution la plus commode. » Voilà une autocritique possible d'un ennemi. L'autocritique et la transformation ne peuvent pas réussir si les révisionnistes prennent le pouvoir et nient le fait que les Amérikkkains sont des ennemis et si personne n'exige que les Amérikkkains avouent qu'ils étaient des ennemis.

On peut bien souhaiter que 70, 80 ou 90 % des gens à tout pays s'opposaient à la guerre contre l'Iraq. Nous pourrions souhaiter que le prolétariat était distribué également partout au monde. Il ne l'est pas -- et là c'est une question de ne pas nier le développement dialectique. La vie serait plus simple si les gens exploités étaient la majorité à tout pays et s'il ne leur fallait qu'arrêter d'une façon quelconque leurs leaders bellicistes. La route vers l'unité mondiale serait beaucoup plus simple, mais depuis l'ère de Lénine nous adopter au fait que la majorité d'un pays peut devenir des ennemis de la population du monde.

Nous aimons tous les gens actifs dans le mouvement antiguerre, pourvu qu'ils étudient le problème et y travaillent. Cependant, il faut dire qu'il n'y a aucune organisation signifiante à part le MIM et peut-être une autre qui reconnaît l'anti-amérikkkanisme comme nécessaire au progrès mondiale. Les plusieurs libéraux, soient-ils au parti démocratique ou aux partis soi-disants communistes, croient bon de critiquer Bush et les démocrates pour la guerre mais pas les voteurs qui supportent ou élisent ces minables.

Les Français se comportent d'une façon assez belligérante vers les touristes amérikkkains de ces jours, et ça c'est magnifique. Néanmoins, une enquête indique que la plupart des Français s'en tiennent à la formule vieillie de blâmer les « leaders » de l'Amérikkke et ne pas le « peuple amérikkkain ». Le « New York Times » a signalé comme ci un sondage typique et perspicace : « Les gens les plus évidemment contre Bush étaient les Français, dont trois quarts ont dit que les problèmes créés par l'Amérique étaient "principalement Bush", tandis que seulement une fraction de 15 pour cent ont blâmé l'Amérique en général. La Russie et la Turquie étaient les seuls pays tendants à blâmer l'Amérique en général et ne pas le président. » (1)

Ce sondage renforce les résultats d'autres sondages innombrables et l'enquête des enquêteurs prolétariens sérieux. Aux pays où une aristocratie ouvrière prédomine car le pays prend part à l'exploitation mondiale, la majorité soutient l'impérialisme ou sert de son couverture. Les Français pseudo-durs pensent toujours que ça ne s'agit « que » de Bush, bien qu'il faut indiquer au moins qu'une assez large minorité a voté pour Bush, et on aimerait croire que les Européens pourrait déduire quelque chose sur un pays avec une tellement large minorité et une encore plus large supermajorité qui supporte ce que fait Bush.

Par contre, la Turquie et la Russie sont deux pays avec plus de gens surexploités et exploités que les autres sept pays au sondage cité par le « New York Times ». Ces deux pays blâment avec justice « l'Amérique en général » plus que leurs homologues impérialistes à l'Occident. Seulement 15 pour cent des Français ont blâmé les Amérikkkains en général. Il sera impossible de construire le socialisme avec des participants actifs des pays impérialistes si les populations des pays impérialistes ne cessent de croire de telles choses d'eux-mêmes.

La source de la différence, la raison pour laquelle la plupart des pays s'opposent à la guerre à plus de 80 % tandis que certains pays sont encore plus divisés, c'est que certains pays ont des grandes classes moyennes qui profitent de l'exploitation impérialiste. « Newsweek » a avoué que l'anti-amérikkkanisme est très répandu depuis le onze septembre. « En fait, bien que les États-Unis ont l'appui d'une douzaine de gouvernements environ, ils n'ont l'aval de la majorité que dans un seul pays au monde, Israël. Si cela ne s'agit pas de l'isolement, le mot ne signifie rien. » (2)

Par hasard, comme le MIM l'a indiqué avant, I$raël est autre pays impérialiste avec une base « de colons » comme les État$-Uni$. Cependant, en Angleterre, l'appui de la guerre amérikkkaine a été de 35 % environ à plus de 40 %. Entre-temps, aux pays tels que l'Hongrie, l'opposition dépasse 80 %, même si l'ONU appuie la guerre.

Dernièrement j'ai reçu une lettre d'un jeune Khmer (Cambodgien) d'une famille de larbins état$uniens qui cherchait quelqu'un pour remplacer le Khmer rouge, donc il a commencé de critiquer le MIM comme si nous étions le Khmer rouge. Il nous a dit que les gens pourraient être punis sous le Khmer rouge pour avoir un livre Disney. Nous pouvons voir que le but est de créer une image arbitraire et étrange de la dictature du prolétariat.

Mais il y a une vraie question ici. Le MIM ne pense pas que le monde devrait s'opposer à la musique rock seulement parce que les Amérikkkains et les Britanniques sont les producteurs principaux ou originaux. La musique rock est une forme que n'importe quel pays peut adopter, et l'usage de l'électricité au plus haut effet est un aspect important de la modernisation de tout pays. Par contre, un boycott de toute musique amérikkkaine et britannique serait peut-être tout à fait convenable. Je ne vous suis pas : les Amérikkkains bombardent votre pays (le Kampuchéa) et vous croyez qu'on peut faire confiance à vos parents qui vous donnent (dans votre enfance) des livres Disney à lire au milieu de ça. Lorsqu'il n'y a pas de guerre, ça ne fait pas grand-chose ; mais lorsqu'il y a de guerre, un enfant peut vouloir un livre Disney, mais les parents devraient être plus sages sur les priorités adultes et réalistes. Avoir le dessus avec le MIM sur un livre Disney sans réfuter le fait que les État$-Uni$ ont coupé l'aide de nourriture au Kampuchéa en 1975 démontre un sens tordu de priorités qui ne convient qu'aux larbins.

Le tiers-monde est le laissé-pour-compte. Afin que le tiers-monde corrige l'impérialisme amérikkkain à la source, certains « excès » arriveront. Nous devons ne pas décourager l'anti-amérikkkanisme mais l'attiser jusqu'à ce qu'un changement décisif arrive. À San Francisco les activistes parlent de faire fermer 70 édifices et institutions quand la guerre avec l'Iraq commence. Mais en Indonésie les masses parlent de faire fermer les opérations d'affaires état$unienne$.

Le prolétariat indonésien devrait faire fermer Freeport et Exxon-Mobil (3) sans peur que des profits en déclin ou des entreprises fermées feront perdre leurs travaux les « ouvriers » amérikkkains. La bourgeoisie cherche sans cesse à atténuer la lutte contre l'impérialisme état$unien en faisant une image compatissante de l'Amérikkkain lambda, mais ce n'est que de la propagande belliciste : il n'y a pas de prolétariat amérikkkain. L'Amérikkke est une énorme masse exploiteuse.

L'élan d'anti-amérikkkanisme (et pas seulement anti-bushisme) est une expression correcte et juste du prolétariat mondial. De plus en plus cette expression distance les politiquement entravés qui se disent « marxistes ». L'anti-amérikkkanisme est un sentiment vague mais largement correct basé sur la réalité économique précise que les Amérikkkains et leurs alliés les plus proches profitent de l'exploitation du reste du monde et que les Amérikkkains sont le support principe de ce système international d'exploitation.

Notes :
1. http://www.nytimes.com/2003/03/19/politics/19CND-POLL.html
2. http://www.msnbc.com/news/885222.asp?0cv=K
3. http://www.upi.com/view.cfm?StoryID=20030319-070053-4046r