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Le MIM sur le Kanada


Discussion du 11/9 et la question nationale au Canada

Voir aussi notre article qui indique que les Kanadiens eux-mêmes ne voient pas une culture kanadienne distincte

de MIM Notes 275

À la bourgeoisie kanadienne disent les experts de politique :

Le Kanada devrait céder la souveraineté politique

Inquiète de la mauvaise situation d'échange et les difficultés à la frontière depuis le 11 septembre 2001, la classe capitaliste kanadienne a proposé que le Canada capitule sur les questions telles que les frontières et l'immigration, histoire d'obtenir meilleurs relations d'affaires et d'échange avec les État$-Uni$. À présent les Kanadiens sont perturbés sérieusement des difficultés d'exportation de bois mou aux État$-UnI$ et les routiers veulent des procédures améliorées et aisées de passage à la frontière.

Le MIM s'oppose à la fusion des État$-UnI$ et le Canada anglophone, car elle étendrait la portée des politiques réactionnaires amérikkkaines d'immigration.

Dernièrement la discussion est commencée avec un rapport en janvier du « Conseil Canadien de directeurs-généraux », dirigé par Tom D'Aquino, qui représente les 150 grandes sociétés du Kanada. L'organisation de présidents-directeurs généraux kanadiens dit qu'il ne vaut pas la peine de se disputer avec les État$-Uni$ sur les questions d'immigration et de sécurité. Les présidents-directeurs généraux voudraient que la frontière devienne un « contrôle interne », pas une vraie frontière. D'Aquino a indiqué que « La relation bilatérale d'échange la plus grande du monde a été paralysée » (1) après le 11 septembre lorsque les État$-Uni$ ont quasiment fermé les frontières avec le Mexique et le Kanada pour chercher des « terroristes ». Un porte-parole bourgeois ressassant l'argument l'a dit comme ci : « Les États-Unis défendront leur sécurité avec des contrôles beaucoup plus forts à la frontière après le 11 sept. À cause de l'énorme intégration économique du Canada avec les États-Unis, il nous faut être dedans ces frontières, ou risquer notre niveau de vie », a dit William Thorsell pour le « Globe and Mail » le 20 janvier. (2) Pour trouver grâce aux yeux de l'Oncle $am, les Kanadiens se sont rendu compte de ce qu'ils ne peuvent que faire ce qu'Oncle $am veut : « nous entendons demandes du commerce canadien pour un périmètre de sécurité commun autour de l'Amérique du Nord, renforcé par une union douanière commune. Nous présumons que la frontière canado-étatsunien deviendrait beaucoup plus détendue en échange de quelques lois partagées et leur application à la frontière nord-américaine » (2), dit Thorsell. Cela comprend la « patrouille conjointe » des frontières pour que les deux côtés soient au courant et puissent se fier l'un de l'autre, car ils auront les mêmes politiques.

Thorsell ajoute : « Nombreux Canadiens vivent maintenant aux États-Unis à temps partiel et y ont des intérêts de famille, d'amis et d'amour. Au-dessus des questions économiques, une frontière impérieuse et visqueuse ne convient pas aux relations humaines qui la traversent avec robustesse. Une "frontière contrôle" traduirait plus exactement ce qui sommes nous en Amérique du Nord, pas seulement ce que nous voulons gagner. En tout cas, personne au Canada ne devrait se faire illusion sur un intérêt domestique de sécurité à part celui des Américains. Comme Oussama bin Laden a remarqué lui-même en decembre, il ne l'est pas. » (2)

Ce qui contribue à l'inquiétude de la bourgeoisie kanadienne est le succès relatif de l'Union européenne, qui a adopté une seule devise et de nombreux égards a déjà des frontières internes fort détendues. Il semblerait à certains que le reste du monde impérialiste s'amalgame tandis que le Kanada se laisse prendre du retard dans le jeu d'alliances économiques pour la promotion de la concurrence économique.

Un probable premier ministre de l'avenir et ami de George Bush nommé Paul Martin dit que l'ancienne façon d'agir suffit au Kanada. Martin dit que le Kanada doit augmenter la coopération entre les deux pays sur la terrorisme mais que la frontière marche bien et permet l'échange. (3)

La réalité politique est que les impérialistes état$unien$ ne s'intégreraient pas avec le Mexique comme des Kanadiens suggèrent que le Kanada et les État$-Uni$ s'intègrent. Toutefois, certains chez l'aile d'affaires ont suggéré que le Kanada propose d'unir le Mexique, les État$-Uni$ et le Kanada dans une seule union douanière. Bien que telles propositions donneraient l'impression d'un bloc majoritaire contre les État$-Uni$ et apaiseraient peut-être les sentiments nationaux kanadiens, si faibles soient-ils, l'effet final de telles propositions ne fait probablement qu'adoucir l'opinion publique kanadienne pour une prise de pouvoir état$unienne. Rien de nouveau n'arrivera bientôt sur le côté mexicain : « Le Mexique serait invité à s'adhérer au pacte canado-état$unien mais pas pendant une assez longue période à cause des questions de sécurité. » (4) Le MIM le traduit : les État$-Uni$ s'occupe de la surexploitation des Mexicains et ne daigne pas de les traiter aussi bien que les citoyens état$uniens, comme il leur faudrait sous le régime facile aux frontières proposé par les présidents-directeurs généraux kanadiens. Un scénario possible aurait une demande du Kanada anglophone pour Anschluss avec les État$-Uni$ (comme l'a menacé un jeune homme politique réactionnaire qui a soutenu les Républicains sur l'émission de télé « Crossfire », quand un Kanadian l'a taquiné pour passer tant de temps en réduisant les libertés civiles dans la recherche de « terroristes ».) Puis le Québec peut devenir une nation à part et les Premières Nations aussi intensifieraient leurs luttes pour leurs propres intérêts.

Comme le MIM l'a démontrée dans « Kanada knows it is Amerikkkan » (NDT : « Le Kanada sait qu'il est amérikkkain »), dans le « MIM Notes » du 15 octobre 2002, 80 % des Kanadiens ne croient pas qu'ils ont des différences culturelles avec les État$-Uni$. Mais malgré ce fait, presque tous les partis soi-disants « communistes » croient que le Kanada soit une nation à part, tandis qu'il n'y ait pas de nation Noire, de nation Aztlán, de nation d'origine asiatique ou de Premières Nations à part. Encore une fois, nous chez MIM leur demandons : pourquoi voyez-vous une nation kanadienne à part et pour cette raison proposez des partis d'avant-garde à part, mais n'en voyez pas pour les peuples non-blancs historiquement opprimés par la nation dominante en Amérique du Nord ? La réalité matérielle indique qu'il y a moins de raison de voir une nation kanadienne réelle que de voir les Premières Nations, la nation Noire, l'Aztlán, la nation d'origine asiatique et d'autres nations dans l'Amérique du Nord. La bourgeoisie kanadienne pourrait bien renoncer, surtout après une série davantage d'attentats terroristes et de mesures répressives à la frontière par les État$-Uni$. La bourgeoisie kanadienne a moins de difficulté que les nations opprimées à ce qui est de traiter les État$-Uni$.

Notes :
1. National Post 17 jan 2003, http://www.nationalpost.com/financialpost/story.html?id=%7B3447E83E-4170-45E 9-A104-DF45D8304163%7D.
2. Globe and Mail 20 jan 2003, p. a15.
3. David Crane, "How would Martin safeguard our independence?" http://www.thestar.com/NASApp/cs/ContentServer?pagename=thestar/Layout/Artic le_Type1&c=Article&cid=1035776770719&call_pageid=968350072197&col=9690488638 51
4. Oliver Bertin, "CEOs urging stronger ties to U.S.," Globe and Mail 15 jan 2003, p. b3.