Bush le dit encore :Augmentation des troupes en Iraq possiblepar mim3@mim.org et mousnonya Le 24 mai, Bush est passé à la télévision pour préparer le public pour les prochaines semaines et mois en Irak. « "Nos commandants avait estimé qu'un numéro de troupes en dessous de 115 000 suffirait à ce moment dans le conflit", a dit Bush. "Étant donné l'augmentation récente de la violence, nous maintiendrons nos troupes au niveau actuel de 138 000 tant qu'il en a besoin." « Si les commandants ont besoin de des troupes davantage, a dit Bush, "j'en enverrai". » (1) Le même jour, le sénateur démocrate Joe Lieberman a soutenu généralement le président en disant sur CNN que cette guerre en Irak est « l'épreuve d'une génération ». Au lieu de dire que les guerres incitent plus de haine de l'impérialisme état$unien, Lieberman a avoué qu'il y aurait des attentats davantage sur le territoire état$unien si les troupes ne restaient pas en Irak. Entre-temps, les sénateurs Hillary Clinton (démocrate du New York) et Lindsay Graham (républicain de la Caroline du Sud) ont demandé des « plus grandes forces armées ». Hillary Clinton s'est avouée inquiète de pouvoir en trouver les fonds mais a dit quand même qu'il n'y a pas de choix. (2) Graham voit probablement la guerre comme une opportunité d'emploi pour les jeunes blancs ruraux de son État, vu que la Caroline du Sud a perdu nombreux emplois mais refuse de se changer. Les nombreux scandales de torture aux prisons par les troupes état$uniennes en Irak et Afghanistan impliquent que les autres impérialistes aux Nations Unies ont plus de poids dans les négotiations qu'ils n'avaient. Maintenant les chefs état$uniens essaient de paraître flexibles en public. Nous croyons que cette apparence vise principalement l'opinion publique état$unienne, pas vraiment les autres chefs d'État. Madeleine Albright, la plus haute diplomate de Bill Clinton, la secrétaire d'État d'alors, s'est dit contente de la reconnaissance de Bush de la valeur des Nations Unies. Sa position fait deux choses : 1) elle souligne les différences entre les républicains et les démocrates lorsque l'élection de novembre approche ; 2) elle montre qu'il y a de l'unité bipartite si Bush est prêt à attiser les illusions des électeurs démocrates. Le MIM a prédit que la conscription commencera après l'élection à moins qu'il n'y ait auparavant une grande victoire militaire par les Irakiens ou d'autres lutteurs moyen-orientaux ou une lutte désespérément radicale contre la conscription dans les prochains mois. À présent il semble peut-être que les chances de chasser les État$-Uni$ de l'Irak sont meilleures que jamais : 1) Bush se fait battre à plate couture internationalement et même un peu aux État$-Uni$ ; 2) Bush et Blair ont sollicité la bénédiction de l'ONU pour l'occupation. Nous soulignons pour nos lecteurs qu'il est vrai que les État$-Uni$ se font battre à plate couture militairement et dans l'opinion publique mondiale, et il est vrai que Bush sera bientôt soumis à une élection, mais sa demande auprès de l'ONU peut être une façon de consolider l'opinion publique sur le besoin de la conscription. Les impérialistes aimeraient pouvoir dire qu'ils avait « essayé » chez l'ONU et échoué, donc le besoin de la conscription. (Du point de vue du MIM, peu importe si l'Oncle $am cherche sa propre ruine par les dépenses déficitaires pour des énormes forces armées excessives ou par la conscription. Quoi qu'il en soit, l'impérialisme état$unien finira dans les poubelles de l'histoire. Plus les Irakiens et les Afghans luttent, moins efficace sera le recrutement de mercenaires.) Les impérialistes vont jouer la carte de l'ONU. La Ligue arabe, l'association de laquais arabes gouvernementaux, pourrait être une autre carte. Le 23 mai, les laquais arabes ont proposé l'idée de déployer des troupes en Irak dans le cadre d'une force internationale soutenue par l'ONU. (3) La diplomatie miraculeuse pourrait faire déployer des troupes arabes en Irak, et Bush pourrait s'en vanter avant l'élection en novembre. Nous chez MIM croyons plus probable que cela n'est que pour montrer au public état$unien que Bush a « essayé » les autres options et pour donner aux sénateurs Clinton et Lieberman une excuse suffisante de soutenir des programmes plus agressifs. Un pays où les impérialistes état$uniens ne trouveront probablement pas beaucoup de troupes, sauf pour des remaniements symboliques de temps à autre qui ne dureront pas longtemps, c'est l'Angleterre. Là 66 % des électeurs s'opposent à déployer même 3000 soldats davantage à l'Irak. (4) Les impérialistes état$uniens manquent tellement de personnel qu'ils ne peuvent plus poursuivre leurs opérations agressives contre l'Iran, la Syrie et la Corée du nord. Quatre faits sur les mouvements de troupes et la « structure des forces » de l'ennemi montrent pourquoi les impérialistes sont déjà au bout de leurs ressources sans la conscription dans l'environnement politique actuel. Premièrement, un tiers de l'armée état$unienne en Irak -- trois divisions ennemies, quelque 50 000 soldats -- récemment sortis de l'Irak par roulement, sont actuellement considérés « pas dans l'état de lutter ». (5) Avant que l'équipement soit remplacé ou réparé -- ce qui faudra plusieurs mois --, ces soldats ne seront pas disponibles pour le déploiement à l'extérieur. Des réservistes et des gardiens nationaux ont remplacé ces divisions ennemies en Irak. Avec moins de formation et de l'équipement inférieur, ces soldats seront moins efficaces. Deuxièmement, l'ennemi a décidé récemment de transférer des soldats du sud de la Corée à l'Irak. (6) Ce n'est pas pour permettre les soldats au front coréen d'obtenir de l'expérience « réelle » de lutte. C'est tout simplement que l'ennemi est désespéré au point de risquer un front -- la Corée -- pour un autre -- l'Irak. Troisièmement, les État$-Uni$ ont commencé de chercher les membres de la Réserve des individus disponibles [NDT : Individual Ready Reserve]. L'IRR consiste des soldats qui ont été au service actif ou réserve pendant les 8 dernières années. Ils sont assujettis à la mobilisation même s'ils ne font pas partie des unités actives de gardiens ou de réserve. (7) Tandis que les démobilisations ont été refusées de façon générale depuis un moment sous le programme « limite des pertes », l'activation de l'IRR est la dernière mesure que le gouvernement peut prendre pour faire augmenter les troupes avant d'imposer la conscription. Quatrièmement, les État$-Uni$ projètent de déployer leurs unités de formation des forces de l'opposition (« OpFor ») à l'Irak. OpFor consiste de la crème de la crème dans l'armée. Ils sont d'habitude chargés de la formation de nouvelles unités aux meilleures normes possibles. Que ces unités-là seront déployées en Irak indique que les nouveaux conscrits ne pourront guère lutter. Donc le gain à court terme (certains des meilleurs soldats déployés en Irak) implique la perte à long terme (des conscrits inexpérimentés tomberont comme des mouches l'an prochain et leurs copains feront du « fragging » aux officiers -- tout comme au Viêt-nam.) [« Fragging » est la meurtre des officiers par des soldats qui ne veulent pas lutter ou qui autrement en ont marre.) Ces quatre faits -- l'épuisement du personnel et de l'équipement, le roulement de soldats de la Corée, la mobilisation de l'IRR et le déploiement des unités OpFor en Irak -- indiquent tous que les État$-Uni$ n'ont pas assez de main-d'œuvre pour leurs dessins et qu'ils imposeront la conscription après l'élection -- n'importe quel parti saisira le pouvoir d'État. La conscription n'est qu'une façon davantage d'oppression des jeunes par le capitalisme, même aux pays impérialistes. Les impérialistes état$uniens savent bien qu'ils n'auront pas de soutien des impérialistes allemands ou français ou même de l'ONU. Les impérialistes état$uniens ont rabroué leurs co-conspirateurs impériaux devant l'ONU. Même les complices dans le crime ont un peu d'amour-propre. Donc les État$-Uni$ imposeront la conscription : les problèmes budgétaires le montrent bel et bien. Le capitalisme encourage une attitude de « vivre l'instant présent ». Ce fait empoisonne la pensée de nos ennemis sur la guerre. C'est une autre raison pour laquelle le MIM a de la confidence stratégique au prolétariat international. Les impérialistes font erreur sur erreur dans cette guerre, (9) parce qu'ils ont surestimé leur propre puissance et ne peuvent pas reconnaître la vérité : que leur royaume de vaches est fondé sur le sang et la sueur des ouvriers au tiers-monde dont les fruits du travail ont été volés. Sans même considérer les sévices fous imposés aux prisonniers et le mauvais traitement des civils que nous avons déjà documentés dans des articles antérieurs dans « Notes Rouges », nous voyons clairement que l'ennemi est au bout de ses ressources et qu'il fait des erreurs. Ajouter leurs mauvaises estimations des forces à leurs atrocités contre le peuple irakien et le résultat est clair : les impérialists vont perdre leur guerre en Irak. Plus tôt ils seront vaincus, plus heureux nous serons tous. Ces faits confirment la prédiction de longue date du MIM que les pays impérialistes, désespérés pour les ressources du tiers-monde, se trouveront de plus en plus surétendus et débordés dans des guerres chaudes prolongées pour les ressources au tiers-monde. L'ennemi fait des grandes erreurs tous les jours. Mais notre victoire ne sera pas vite : malheureusement, les impérialistes tueront beaucoup de prolétariens avant qu'ils ne seront conscients de la folie de leur système. Nous devrions minimiser nos pertes tant que possible en organisant la résistance à la guerre. Opposez l'impérialisme maintenant : la vie que vous sauvez pourrait être la vôtre.
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